Discours introduction :

Visuel : Programme,

  • Au nom de l’Institut Sainte-Marie, la Smart et Culture & Démocratie, je vous souhaite la bienvenue à ce colloque, Les effets et les places de l’artiste sur l’école et les Institutions culturelles.

  • Et d’abord merci d’être venus si nombreux, ce nombre, je crois, est le signe d’un intérêt croissant à penser les interactions de plus en plus nombreuses et complexes entre les mondes de la/les cultures et de/des écoles. J’emploie un pluriel parce que repenser la place de l’art à l’école, donner une place plus importante à l’art et à ceux qui le vivent et le fabriquent au quotidien, n’est pas sans effet sur notre façon de penser l’école et de la vivre.

  • D’ailleurs la ministre en parlera surement, mais cette dynamique de transformation est déjà à l’œuvre en Belgique à travers les chantiers du Pacte d’excellence et du PECA (le parcours d’éducation culturel et artistique).

  • Je voudrais d’ailleurs rappeler dès maintenant que le décret mission de juillet 1997 insiste sur l’importance pour les écoles de valoriser les expériences artistiques pour les élèves et de multiplier les collaborations avec des partenaires culturelles. (article 6 et 8). De même un rapport de décembre 2018 de la fédération Wallonie Bruxelles, affirme que les apprentissages artistiques et culturels favorisent la créativité, l’esprit critique, la pensée complexe, l’apprentissage de la citoyenneté et la construction de soi. La question des effets et des places de l’artiste et des pratiques et de l’expérience artistique est donc au cœur d’une refonte pédagogique de grande ampleur et non pas juste une question qui concernerait la médiation culturelle ou le monde artistique.

De même, cette question pédagogique de l’art et des artistes à l’école et de la collaboration des écoles avec les institutions culturelles est une question qui est indissociable de la politique et de l’esthétique. Et c’est pourquoi nous avons demandé à trois conférenciers de parler successivement de l’un de ces trois aspects. Benoît Dussart pour la pointe esthétique et sabine De Ville pour le côté politique vendredi et Alain Kerlan pour le versant pédagogique samedi en clôture.

Deuxièmement, ce colloque est la conclusion d’une aventure collective commencée en 2017 entre deux villes Paris et Bruxelles représentées par deux institutions culturelles BOZAR et le Centre Pompidou, deux écoles, l’Institut Sainte Marie et le lycée Rodin, deux classes les 7ème professionnelle et les premières littéraires et deux artistes K.Goldstein et V.Glowinski. (Image schéma) qui ont durant l’année 2017-2018 fait un projet Erasmus plus ponctué de voyages, de rencontres, de visite, de semaine en résidences, de performances et d’atelier d’écriture qui ont conduit à la création à la rédaction de deux livres collectifs : un écrit et réalisé par les élèves des deux écoles et un autre que Melat Nigussie Gegeyaw vous présentera tout à l’heure écrit par tous les adultes du projet et avec le soutien de la fondation Pistoletto en Italie. Il est a noté que le graphisme des deux livres a été réalisés par les élèves de 7ème publicité de l’ISM.

Ces deux ouvrages, qui j’espère seront complétés par la publication des actes du colloque dans la revue Onemap de Dirk Dehouck, constitueront un triptyque et un outil pédagogique à notre avis inédit sur ces questions, par la multiplicité des points de vue qu’ils mettent en œuvre et la diversité des paroles qu’ils donnent à entendre. Un outil aussi bien utilisable par les enseignants que par les travailleurs culturels.

Nous tenons à remercier Erasmus Plus pour son financement sans qui rien n’aurait été possible. Nous en profitons aussi pour affirmer que l’une des spécificités de ce projet est d’avoir permis à des enseignants du second degré à s’autoriser à faire de la recherche pédagogique et à se lancer dans un travail d’écriture et de recherche dont ce colloque organisé en partie dans une école secondaire est le couronnement. Tout ça pour dire, que les profs du secondaire ne devraient pas s’interdire la dimension scientifique de leur métier et en particulier de penser leur enseignement comme une recherche avec ses dimensions créatives et exploratoires.

Troisièmement : aventure collective aussi puisque ce colloque est aussi l’occasion de réunir et de donner la parole à de nombreux projets alliant élèves, école, artistes et institutions culturelles et de montrer le dynamisme, la diversité et le foisonnement des propositions qu’elles soient francophones ou néerlandophones, de Wallonie ou de Bruxelles. Comme vous avez pu le voir dans le programme nous avons la chance de pouvoir vous proposer de nombreuses tables rondes. Que tout ceux qui ont accepté de les animer soit ici remercier.

Deux choses sur l’esprit de ces tables rondes, d’abord un nombre limité de personne par table ronde afin de favoriser au maximum la circulation de la parole et les échanges de pratiques. Et ensuite, un colloque c’est d’abord selon nous un moment de rencontres afin d’inspirer et de construire les projets à venir.

Collectif encore, nos partenariats puisque l’ISM est accompagné par la Smart et C&D : qu’ils soient ici remercier pour leurs aides précieuses sans quoi rien n’aurait été possible.

Enfin, Ce colloque est structuré sur deux jours : nous nous concentrerons aujourd’hui sur les effets et demain sur les places de l’artiste. Je tiens à vous rappeler qu’après les tables rondes de cette après midi, un spectacle : Ulysse et moi de Sylvain Bolle reddat est présenté en conclusion de la journée. C’est un seul en scène drôle et émouvant sur la question des places de l’artiste dans des spectacles participatifs faisant appel à des non professionnels. C’est à notre sens un très bon support pour pouvoir lancer les tables rondes de demain.

Avant de donner la parole à la Madame la Ministre de l’éducation et à Luc Zomer de la maison diocésaine, un dernier petit mot : avec le programme, on vous a distribué une bibliographie spécifique aux thèmes du colloque. Cette bibliographie est le résultat collectif de toutes les suggestions des intervenants. David Le Simple de la librairie Filigrane tiendra un stand avec les livres de la bibliographie à la vente et vous proposera avec le collectif la houle, un dispositif interactif : une Reading room que je vous invite chaudement à consulter pendant les pauses.

Et à titre personnel, je voudrais remercier nos élèves pour le processus et l’aventure, pour leur enthousiaste et, pour certains d’entre eux qui seront présents dans de nombreuses tables rondes, d’avoir eu le courage d’accepter de témoigner. Je voudrais remercier la classe de 6ème professionnelle qui ont conçu et réalisé le graphisme du programme et en particulier mademoiselle Raissa Olievera qui a conçu l’affiche et leurs professeurs.

En effet, nous ne pouvions pas concevoir ce colloque sans les principaux concernés, les jeunes et les élèves.

Remercier enfin, les enseignants qui accompagné le projet depuis le début : Dominique Mangeot, Marie Philippe, Myriam Andries, Pauline Boully et Chloé Vadepied. Et Je remercie Madame Christine Pirotte pour nous avoir ouverte les portes de l’école et pour son soutien.